Gilles nous avait prévenu, il y a quelques raidillons jusqu'au Conquet où nous embarquons pour Ouessant. Effectivement, il nous reste de cette matinée de vélo, le souvenir de pas mal de pentes, agrémentées de petites pistes de VTT bien sympas. Il faut dire qu'il y a une course de VTT en cours visiblement et que nous la remontons à l'envers. On s'amuse donc à emprunter le plus souvent possible les pistes entre deux respirations hachées par les "raidillons".

L'arrivée au Conquet est un beau final avec une sacrée pente avant de nous rendre compte que nous aurions pu contourner la colline pour rejoindre l'embarcadère mais bref...

Il pleut et il fait assez frais, on appelle frénétiquement des hébergements sur Ouessant mais tout est complet. On devra voir sur l'île.

La traversée est calme. Qu'il est agréable de se faire transporter sans effort ! L'arrivée sur l'île est une bonne surprise, il fait beau ! On va pouvoir aller au camping sans que ce soit la punition.

Nous allons y déposer nos affaires et déguster des crêpes juste en face. Chez Carol, nous ne sommes pas déçus ! Les galettes sont simples et délicieusement croustillantes et les crêpes dessert nous ravissent.

Nous partons pour le phare de Creach qui est très beau avec son habit de prisonnier et profitons des vues infinies sur l'horizon bleu avant de nous plonger dans l'histoire des phares au musée.

Les phares sur terre étaient surnommés "le paradis", les phares en mer "l'enfer" et l'Armen, un phare en mer au large de l'île de Sein (que nous avions visité il y a 3-4 ans) lui c'est "l'enfer des enfers".

On lit le récit de ces monuments tout particulier et la vie des gardiens de phare non moins singulière.

On re-découvre le soleil en sortant et les petits moutons de Ouessant juste en face du musée qui eux, sont particulièrement peu farouches.

Nous continuons à pédaler tranquillement pour visiter l'île.

Thomas se retrouve avec une roue à plat. Heureusement nous sommes équipées alors on répare rapidement et on rentre au camping.

En partant pour dîner, on se rend compte que la rustine n'a pas tenu. On la change.

La nuit se passe tranquillement. Il fait un peu frais mais nous sommes bien à l'abri.

Le lendemain matin, on part petit déjeuner au centre du village. Tom est à nouveau à plat. En découvrant la chambre à air, la nouvelle rustine s'est un peu décollée et a agrandi le trou ! Nos rustines sont trop petites mais nous sommes entourés de loueurs de vélos. Super sympas, ils donnent à Tom des chambres à air à 2 reprise, la première n'ayant pas la bonne valve. Il repart donc avec une chambre à air nickel. C'est notre journée de repos.

On part jouer au carte au bord de la mer en attendant de déjeuner. On joue au Gabot, des belges m'ont appris ce jeu en Creuse en août, on rigole bien.

C'est bientôt l'heure d'aller déjeuner. Tom est passé la veille pour réserver le plat, du mouton de Ouessant, cuit sous tourbe. C'est un délice !

Des pommes de terres, des oignons, des carottes, des herbes et des épices et du mouton fondant à souhait servis dans une marmite en fonte. On ne se remet pas facilement du repas et moi je suis KO. Je pars roupiller au camping pendant que Tom va faire un tour vers le phare de la Jument.

Quand il revient, il est temps de faire son paquetage et rejoindre le bateau pour Brest.

Encore une traversée tranquille qui nous amène à admirer la pointe Saint Mathieu avant de rejoindre la rade Brest.

A l'arrivée, Marie, notre hôte warmshower de ce soir, est venue nous chercher avec so' super vélo de rando ! Elle nous emmène au travers des méandres de Brest qu'elle sillonne depuis déjà 10 ans et nous présente la ville qu'elle a l'air de beaucoup aimer.

Comme on nous l'avait dit, les rues de Brest ne brillent pas de leur beauté architecturale mais d'une part il y a le vieux fort et la tour de garde qui sont assez remarquables ainsi que nombre d'autres bâtiments et aménagements assez chouettes tels que le téléphérique et les ateliers de Capucins et d'autre part, il se dégage un sentiment de calme convivialité qui semble confirmer les dites de plusieurs brestois rencontrés sur le chemin, il ferait bon vivre dans cette ville.

Marie est sympathique, elle vient d'emménager dans une très jolie maison brestoise, étroite et haute, qui cache comme un trésor un petit jardin avec vue sur la rade. On passe une bonne soirée reposante avant de partir visiter les ateliers des Capucins le lendemain matin.