Puriscal est une ville de province, un peu comme San Isidro del General, la première ville du Costa Rica où nous étions allés. En plus petit et en plus calme. On n’y voit pas de touristes, les gens vaquent à leurs occupations quotidiennes. En allant retirer des sous à une banque, nous croisons une famille, un maman américaine avec ses deux enfants, dont l’un est en uniforme d’écolier. Ils vivent ici.

En nous promenant, nous découvrons une église, presqu’une cathédrale vue la taille, abandonnée et encerclée d’un grillage pour en barrer l’accès. Un bâtiment si grand à l’abandon fait de l’effet, surtout en plein milieu de la petite ville. Nous mangeons dans un petit restau local, c’est pas mal et pas cher, tout en regardant les nouvelles qui passent sur une écran.

Il y a du foot, des nouvelles de la construction d’un pont qui prend du retard et qui coûte plus cher que prévu, on y voit défiler les politiciens qui essaient de justifier ce retard et racontent des bobards pour se faire ré-élire, rien de bien nouveau par rapport à la France – tous les mêmes à travers le monde finalement. Puis il y a un petit reportage sur une petite école qui met en place des pratiques écologiques et durables, avec ré-utilisation des pneus usagés pour en faire des jardinières. Nous attendons notre bus avec tout le monde, il y a la queue sur le trottoir. Nous montons et c’est parti. Le voyage dure une heure et des brouettes. 




On s’enfonce toujours plus dans la campagne, l’espace rural est peuplé de fermes et de mini-villages, des hameaux plutôt, de maisons en bord de route, plus ou moins entretenues. Là où il y avait sans doute du café, il y a maintenant des vaches. C’est dans un hameau que le chauffeur nous crie le nom de l’endroit et nous descendons. Il y a une cahute avec une vieille dame sur une chaise à bascule qui nous regarde. Je m’approche et lui demande où se trouve le Rancho Mastatal. Juste là. C’est en face. On tourne au coin et le portail est là. Nous y passons trois nuits et deux journées entières, particulièrement instructives, au sein d’une communauté faite de permanents, d’apprentis et de visiteurs (une classe de jeunes américains qui partaient le lendemain de notre arrivée). Tom joue au foot avec les enfants du village et de la communauté.

Je médite sur la plateforme en bambou ouverte sur une vue magnifique sur la montagne où nous sommes logés.



Nous prenons nos repas avec la communauté et papotons avec ceux qui veulent bien discuter. Nous y retrouvons Connor que nous avions rencontré au Nicaragua et qui nous avait suggéré de venir, nous y découvrons un mexicain qui est aussi français mais qui ne parle pas français et que nous renseignons sur les différents candidats à la présidentielle et aussi un guatémaltèque qui lui parle français et y a vécu un peu. Nous prenons des douches à même la jungle et lui faisons face également aux toilettes. Tout est ouvert mais pensé de sorte à préserver l’intimité vis-à-vis des autres humains. Il y a dans ce hameau, une école primaire et un collège ainsi qu’une bibliothèque. Plus loin il y a une fabrique de chocolat (rare car le cacao est généralement transformé ailleurs). Il y a quelques maisons et des habitants. Un bar et la vieille de la cahute qui vend quelques trucs aussi. Et puis le Rancho, intégré dans cette communauté locale, tirant vers le haut l’économie rurale du coin par ses achats de nourriture et de matière première qui alimentent le plus de millier de visiteurs par an. Nous repartons au petit matin, après y avoir rencontré plein de gens qui changent le monde et veulent changer le monde. Revigorés. Nous entamons la dernière partie de notre voyage. Direction la côte Est du Costa Rica.



Pour cela, nous retournons à Puriscal d’abord puis enchaînons avec un bus qui va à San José. Nous sommes bien décidés à ne pas y rester la nuit. Heureusement le premier bus partait à 5h du matin alors nous sommes à San José en début d’après-midi. Nous marchons à travers la ville pour y prendre le bus direction Limon, la grosse ville de l’est. Notre dernière nuit à Mastatal, il a plu, un moment très agréable d’ailleurs après la chaleur tropicale, surtout abrités par la plateforme de bambou. Là, sur le trajet, il pleut également. Des torrents se forment rapidement le long des routes, on se demande ce qu’il en est en pleine saison des pluies. Limon se profile en fin d’après-midi. C’est très moche. Nous décidons de continuer. Nous descendons du bus, nous renseignons et suivons d’autres touristes et arrivons au terminal des bus qui nous emmèneront le long de la côte. Direction Cahuita.



Pour cela, nous retournons à Puriscal d’abord puis enchaînons avec un bus qui va à San José. Nous sommes bien décidés à ne pas y rester la nuit. Heureusement le premier bus partait à 5h du matin alors nous sommes à San José en début d’après-midi. Nous marchons à travers la ville pour y prendre le bus direction Limon, la grosse ville de l’est. Notre dernière nuit à Mastatal, il a plu, un moment très agréable d’ailleurs après la chaleur tropicale, surtout abrités par la plateforme de bambou. Là, sur le trajet, il pleut également. Des torrents se forment rapidement le long des routes, on se demande ce qu’il en est en pleine saison des pluies. Limon se profile en fin d’après-midi. C’est très moche. Nous décidons de continuer. Nous descendons du bus, nous renseignons et suivons d’autres touristes et arrivons au terminal des bus qui nous emmèneront le long de la côte. Direction Cahuita.


En partant de Limon, nous apercevons son énorme port industriel, le paysage étant complété par notre passage à travers les zones industrielles remplies de containers, tous ou presque aux marques et couleurs des géants agro-alimentaires de la banane ou des jus de fruits. S’ensuit une longue série de champs de bananiers, tous identiques, de longues travées surmontées d’un câble métallique longent les lignes de bananiers, sans doute utilisées pour tracter un chariot pour collecter les bananes. Tom repère un avion qui passe au-dessus de ces immensités vertes et y répand ce qu’on imagine être du pesticide. Avec la concentration de plants, pas étonnant qu’il faille lutter contre des épidémies de quelques nuisibles ou maladies. Les précédentes mono-cultures intensives ont failli pour les mêmes raisons mais l’apprentissage n’a pas été fait visiblement. Au milieu de cette mer de bananiers, quelques villages ici ou là, beaucoup de maison isolées à vendre. Finalement, ça se dégage un peu et nous arrivons à Cahuita. C’est un village avec de larges allées de terre et quelques routes. C’est petit mais il y a bien une rue avec des bars et des restaus, des auberges ici ou là et des agences pour organiser des visites de ci ou de ça. Il y a un parc en bord de mer, gratuit, enfin sur donation. En nous baladant, nous nous renseignons sur les prix d’une chambre et découvrons que le propriétaire est français. On prend la chambre. Il y une petite piscine, une cuisine bien équipée et un barbecue dehors ! C’est très sympa. Il y a pas mal de jeunes voyageurs qui passent et nous discutons avec le propriétaire et les gens qui passent. Le lendemain, il pleut. Nous avons rencontré la veille un couple de français avec qui nous avons partagé un repas et visité la ferme Coralina Vieja. Ils ont une voiture, ils décident de repartir vers la côte ouest chasser le soleil et nous propose de venir. Nous préférons rester.



Le lendemain, il fait beau. Nous partons faire le parc de Cahuita, vraiment sympa, entre jungle et plage, nous regrettons de ne pas y avoir emmené des masques de snorkeling. Après notre passage au Corvocado, nous nous comportons en véritables aventuriers et repérons de nombreux animaux dont quelques serpents aux couleurs bien trop claires pour ne pas être inquiétantes. Si bien que Tom finit par devenir Mytho-Jones, l’explorateur aventurier, qui impressionne les jeunes filles russes que nous rencontrons à plusieurs reprises sur le chemin avec à chaque fois, un animal à montrer (coincidence extraordinaire !). La seconde fois, je montre à Tom une araignée, qu’il désigne aux jeunes filles : « a sand spider ». Parce qu’on l’a trouvé sur le sable et qu’elle s’y camoufle bien mais bon nous n’en avons aucune idée ! Et une des deux de poser la question : « ah oui ! est-ce venimeux ? » On serait bien en peine de le dire. Bref, juste après on aperçoit des pizotes, sorte de gros blaireaux mignons, Tom appelle doucement les jeunes filles qui sont encore une fois impressionnées par son sens aigu de l’observation ! Je ris sous cape. Nous avançons et finissons par arriver à un tournant qui prend dans la jungle.

Le chemin est en bois et surélevé au-dessus du sol. Ca grouille et il fait chaud, c’est la golden hour. Celle des moustiques surtout. On commence à se faire dévorer.



Plus question d’observer, il s’agit d’avancer et de sortir de ce guêpier (enfin presque) vite fait bien fait. Ni une ni deux, on se retrouve hors du parc, à 5km de Cahuita, le long de la route nationale. Attendre ou ne pas attendre le bus ? Telle est la question. Nous nous mettons en marche. Pas top pour la sécurité franchement et nous sommes en file indienne à surveiller l’arrivée des gros camions pour nous ranger encore plus lors de leurs passages à toute allure. Nous avançons vite pour ne pas rester là. J’en peux plus après avoir fait le parc mais bon je serre les dents et on avance. Quand finalement arrive le tournant pour entrer dans Cahuita, je me jette sur la première bouteille d’eau que nous pouvons acheter. Nous rentrons bien heureux d’avoir fait ce parc et d’être rentrés sain et sauf. Le lendemain, départ pour Manzanillo, il y a là-bas une ferme qu’on aimerait bien voir. Punta Mona. 

Et c’est déjà la fin de la semaine.



Lieux:

Rancho Mastatal

Finca Coralina Vieja

 

Portraits:

Amber

Timo

 

Vidéos Techniques:


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