1 décembre – 6 décembre – Christchurch

Nos premiers jours en NZ seront passés à Christchurch à travailler sur les vidéos et articles des dernières semaines en Australie que nous devons encore préparer. Finalement, en si peu de temps et dans un pays si grand, on a appris énormément de choses et été dans tellement d'endroits qu'on a plein d'images et d'expériences à traiter ! On essaye quand même de sortir chaque jour pour visiter un peu la ville. Nous sommes dans un airbnb basique qui est un peu loin du centre-ville. On prend note de penser aux frais de transport aller-retour dans la ville quand on choisit un endroit où dormir. Christchurch a vraiment une atmosphère étrange. De gros tremblements de terre en 2010 et 2011 ont détruit une bonne partie de la ville. Il y a encore beaucoup d'endroits qui sont encore en construction, d'autres qui sont entièrement neufs alors que certains sont transformés en lieux d'art éphémères ou en grands jardins plats. Certains bâtiments trop instables sont encore en attente de destruction. On voit beaucoup de rappels et d'hommages à travers la ville sur cette période. C'est bizarre cette ville plutôt moderne, avec ses galeries marchandes toutes neuves, encore entrain d'essayer de survivre. Nous ne voyons pas beaucoup de gens dans les rues non plus, comme s'ils n'étaient pas encore entièrement revenus depuis le dernier tremblement de terre.




7 décembre – 8 décembre – Akaroa


Tôt le matin nous arrivons à la gare routière centrale de Christchurch, nous sommes contents de bouger à nouveau après ces quelques jours studieux et curieux de découvrir les superbes paysages néo-zélandais dont on nous a parlé. Et nous sommes servis à Akaroa ! Le paysage vallonné vu du dessus ressemble à d'énormes coulées de lave qui seraient sorties d'un volcan et se seraient solidifiées sur place pour être ensuite recouvertes d'un magnifique vert brilliant. Le chauffeur du bus fait aussi les commentaires et nous apprend que les premiers pionniers ici étaient français. Ils sont arrivés en espérant créer ainsi un comptoir français mais les Anglais étaient déjà là. Du coup pratiques, ils ont juste basculés sous la souveraineté anglaise. Toutefois, les noms des rues sont en français et même le boucher nous parle en français. Nous passons un matin très agréable à randonner vers les hauteurs afin d'avoir une belle vue d'ensemble ainsi qu'un bon moment à barouder dans les prés des vaches à la recherche du drône perdu, emporté par le vent (merci l'inventeur du gps!). Après une heure de marche, on finit par le retrouver et descendons pour aller récupérer nos sacs et arriver à temps au bus qui nous ramène à Christchurch.


9 décembre – Christchurch


De retour à Christchurch pour une nuit, nous dormons dans un auberge. Nous rencontrons Roger, un maori de l'île du nord qui fait un long tour de l'île du sud. Il est très gentil et offre à Tom de lui envoyer plein d'information sur les endroits à voir de l'île du nord. Tom est impressionné car il reçoit le jour d'après une description super complète de tous ces endroits, nous sommes très reconnaissants.



10 décembre – 12 décembre – Tekapo


Tekapo est tout d'abord un lac magnifique entouré de paysages montagneux. L'eau est littéralement claire comme de l'eau de roche. Nous apprécions une petite baignade dans son eau glacée et une petite balade sur les hauteurs du coin où l'on trouve des observatoires d'étoile. On campe au camping sur les bords du lac et faisons connaissances de deux jeunes filles australiennes qui voyagent à vélo (courageuses!) et d'un Français qui voyage aussi pour un long moment et qui partagent des vues similaires du monde. Ca donne un dîner super sympa tous ensemble. Pour le reste, Tekapo est un village rempli uniquement de touristes et les gens qui y travaillent sont carrément peu agréables voir carrément désagréables parfois.



Sur le chemin de Mont Cook en bus, nous passons un défilé infini de pâturages remplis densément de vaches ou de moutons. D'énormes structures d'irrigation sont installées sur des prairies vides à l'herbe vert fluo. Notre conducteur de bus commente en passant que les fermes sont devenues si énormes que les fermiers s'en occupent par hélicoptère ! Il ajoute aussi que toute cette région était plutôt désertique et arride avant et a été profondément transformée avec de gros efforts d'irrigation. Plus tard on nous expliquera que le troupeau est changé de prairie toutes les huit heures pour limiter les dommages sur le sol et la pollution. Est-ce que les fermiers ont assez de terre pour assurer des rotations suffisamment longues pour le sol récupère ? Est-ce que ça change grand chose à l'impact de pollution, sachant qu'une bonne partie est sous forme de gaz finalement ? On imagine que ça ne change pas grand chose au bien-être des vaches d'être serrées comme ça dans un petit pré en permanence. Qu'en est-il de l'eau utilisée pour élever des vaches dans un endroit qui ne l'aurait jamais supporté initialement ? Quelle source d'eau est empruntée pour cela ? Cela a-t-il un impact sur le futur ? Probablement.



12 décembre – 13 décembre – Mont Cook


Nous quittons le plancher des vaches pour le célèbre Mont Cook. Notre bus nous dépose à l'auberge en début d'après-midi. Elle est toute en bois, chalet de ski l'hiver et auberge de randonneur l'été, elle est très bien équippée, il y a même un sauna ! Comme nous ne restons qu'une après-midi, nous ne monterons pas là-haut. A la place, on fait une marche dans la vallée pour arriver au pied d'un glacier qui se déverse dans un lac où on peut voir des icebergs. Ambiance bizarre sur ce chemin de promenade où personne ne dit bonjour à personne alors que le chemin est blindé de monde. Tout ça pour voir un bout de glace flotter dans l'eau, pas top. Heureusement la session de sauna en rentrant nous redonne du poil de la bête !



13 décembre – 14 décembre – Queenstown


Nous arrivons à Queenstown en fin d'après-midi. L'endroit est rempli à craquer de boutiques qui vendent des packages d'aventure, tous au même prix, et d'auberges de jeunesse. La nourriture est chère et pas tellement bonne. Il y a une belle vue pour le coucher de soleil sur le lac. Nous envisageons d'aller faire du moutain bike mais les prix sont prohibitifs et le jour suivant, il pleut de toutes façons donc pas de regret. Nous récupérons une voiture de location le jour suivant et quittons les sentiers battus pour le sud de l'île du Sud.




14 décembre – 15 décembre – Milford Sounds


Nous arrivons à Te Anau, une ville touristique et point de départ pour les aventures dans les derniers 3% de forêt originelle de Nouvelle-Zélande (le reste est principalement exploité par les vaches).

 

Nous roulons jusqu'aux Milford Sounds. Impressionnantes cascades et glacier. Magnifique paysage. Sur le chemin du retour, nous récupérons un auto-stoppeur. Pietro. Pietro est italien, il a été déjà plusieurs fois en NZ pour le travail et est aussi un super grimpeur de falaises, il est aussi convaincu que le système économique capitaliste a fait son temps. Lui vit avec peu dans un van en Italie, près des Dolomites, joyeuse et simple, sa vie est un bon exemple de sobriété heureuse, de solution aux problèmes du monde actuel à un niveau individuel. Nous parlons de Berlusconi et comment il est arrivé au pouvoir, de son intelligence incroyable même si dénuée semble-t-il de morale, nous parlons du mouvement cinq étoiles et de l'espoir qu'il apporte pour changer un pays encore bien corrompu par les anciennes relations mafieuses. Bonnes discussions !


Le jour suivant nous démarrons en bateau-taxi pour le début de la Kepler track. C'est une des « Great Walks » ce qui signifie beaucoup de touristes mais aussi que c'est très beau. Nous commençons pendant quelques heures par une pente douce qui devient progressivement plus pentue au fur et à mesure que nous nous enfonçons dans la forêt.

 

Après 2h-2h30 dans la forêt, nous sommes plutôt content de se retrouver en terrain dégagé. La vue est assez limitée car nous ne voyons pas plus loin que les touffes d'herbes autour de nous avec le brouillard dense qui nous entoure.



45 min plus tard, nous arrivons au refuge, à peu près une heure plus tôt que prévu, un bon moment pour s'arrêter déjeuner. Quelqu'un nous regarde par la fenêtre. Un Kea ! C'est le seul perroquet alpin du monde. Et comme vous le voyez c'est un bon mélange entre un perroquet et un aigle, même si son comportement rappelle plutôt celui du perroquet, mignon et rigolo, penchant sa tête deci-delà comme s'il nous écoutait, interagissant avec nous. Plus tard, nous rencontrons un gars qui nous dit qu'ils sont supers intelligents et peuvent même ouvrir des fermetures éclaires s'ils pensent pouvoir trouver de la nourriture dans le sac !



Après un déjeuner rapide avec nos sandwichs faits maison, nous suivons un couple de marcheurs polonais qui décident de profiter du temps en plus pour monter en haut du Mont Luxmore avant de redescendre. Le brouillard et les nuages jouent à cache-cache avec le soleil et nous pouvons par moment profiter d'une vue dégagée du paysage. Gardant en tête l'histoire de ces deux pauvres jeunes Canadiens qui ont perdu la vie dans une avalanche sur ce même chemin durant l'hiver, nous remarquons les pierriers instables autour de nous. 

 

En approchant du sommet du Mont Luxmore, nous rencontrons des randonneurs qui font la boucle de trois jours et nous disent de ne pas monter dans le brouillard mais plutôt de continuer encore quelques tournants pour avoir une belle vue vers le bas dans la vallée. Nous suivons leur conseil et nous sommes récompensés par une vue magnifique vers un lac en contrebas, la lumière traversante, les nuages embrassant les pierres et encadrant l'espace dégagé. C'est surréel, une des plus belles vues de notre voyage jusque là. Avec personne autour, nous respirons largement, poumons déployés.




Tom a contacté plusieurs fermes dans le sud en les trouvant sur le site des marchés du coin. L'une d'entre elles nous répond. Strawhat Gardens, petite surface, installé selon le système de JM Fortier, en market gardening. Quand nous y passons, ça ne fait que trois mois qu'ils ont commencé ! Et leur premier marché était la semaine dernière ! Incroyablement, ils sont déjà hyper productifs. On vous laisse découvrir Jennifer et Mike et leur jardin d'abondance ICI

 

Après cette visite et un sac de légumes bien rempli, nous repartons le sourire aux lèvres. Ca fait du bien de reprendre les visites de ferme et l'exploration pour les Alterculteurs après une semaine de tourisme.


On se pointe dans une ferme pas loin de Slope Point. On voit qu'on est dans le sud du sud et que c'est moins touristique. Il y a de la place ! Et en plus c'est deux fois moins cher que dans les autres zones que nous avions visités ! Nous dormons dans une chambre tout à fait confortable, à côté des moutons. La cuisine est sympa et super équipée pour changer, on va pouvoir se faire plaisir dans la cuisine avec nos légumes tout frais !

  

On repart faire le coucher de soleil à Waipapa. Il y a là-bas un phare et... des otaries à fourrure qui jouent au bord de l'eau et un énorme lion de mer qui se prélasse sur la plage. On passe une petite heure à les observer. Derniers à quitter la plage, nous nous retournons au moment où le plus gros des deux otaries déboule sur la plage. Impressionnant !



16 décembre – Curio Bay

A Curio Bay, nous allons à la rencontre des petits dauphins bleus Hector. Très rares et relativement timides d'après les informations que nous recueillons.

 

Sur la plage, il fait grand soleil mais un vent frais souffle. En face, à travers l'océan, c'est le pôle Sud. Un sentiment curieux de bout du monde.

 

Soudain, trois touristes chinois nous disent en passant : « Dolphins ! ». Effectivement, à bien y regarder, on voit bien trois ailerons qui font surface irrégulièrement, pas très loin du bord de la mer.

 

Tom m'encourage. « Allez en maillot de bain, à l'eau, va voir les dauphins, tu es moins frileuse que moi ! ». Bon on a vécu en Bretagne à Saint-Malo alors l'eau du pôle... bah c'est froid quand même !

 

Un pied, deux pieds, trois jurons. J'avance doucement. Personne d'autre dans l'eau pour le moment. On nous a aussi dit qu'il ne fallait pas aller vers les dauphins, c'est eux qui viennent à nous s'ils ont envie de jouer. Alors j'attends pendant que peu à peu je perds toute sensation dans les membres inférieurs.

 

Un aileron, puis un autre se rapprochent et d'un coup ils sont là, ils passent à quelques centimètres de mes jambes. Je suis extatique de joie ! Les voilà en vidéo ! Regardez comme ils sont mignons !!!!

 

 

 

On trouve aussi des pingouins aux yeux jaunes il paraît mais nous n'aurons pas autant de chance qu'avec les dauphins et resteront ainsi parmi les plus rares du monde le moment.


En vadrouille dans Otago, nous nous pointons à Nugget Point où il y a un très beau phare. Il y a également une cabine en surplomb d'une plage protégée qui nous permet d'apercevoir enfin les fameux pingouins aux yeux jaunes ! On campe dans le pré d'un irlandais qui a mis quelques installations sanitaires et fait payer la nuit pas chère. Il fait frais mais au moins il ne pleut pas.