Après une autre nuit sur une aire d'autoroute, plutôt fraîche – nous ne sommes clairement plus dans la chaleur du Queensland, nous roulons sur une route extrêmement sinueuse au mileu d'une grande forêt. La route est étroite, parcourue par des motards dangereusement penchés dans les tournants et des camions énormes remplis de troncs de bois qui coupent les virages. Une combinaison explosive. Au détour d'un de ces virages, nous arrivons chez Jill Redwood.

 

Jill Redwood vit en auto-suffisance complète sur son terrain depuis plus de 30 ans et défend la forêt depuis au moins autant de temps. Nous lui avons demandé un peu de temps pour un entretien. Cet entretien est publié sur FemininBio ICI.

 

On vous recommande cette lecture ! Jill est une femme lumineuse et animée d'une détermination qui donne de la force à tous ses actes et ses propos. On est tout de suite fasciné par l'atmosphère de calme et de confort qui règne sur son terrain, dans sa maison faite main par elle-même, au milieu de ses animaux et des grands arbres. Elle n'a pas eu une vie facile et apprécie d'autant plus le petit paradis qu'elle s'est offert. Bref, on vous laissera vous faire une idée vous-même, nous on a été transporté par cette rencontre. Des alternatives pour vivre différemment il y en a de toutes sortes et pour tous les goûts, le système de consommation de masse n'a qu'à bien se tenir car les solutions sont là !

 

Déjà il nous faut repartir avant que la nuit ne tombe car nous nous dirigeons vers le Wilson Promontory pour un trek de 3 jours. Nous passons la frontière du New South Wales et entrons dans le Victoria. On s'arrête sur une aire d'autoroute pour y passer la nuit. Il commence à faire bien froid. Le lendemain matin, nous nous réveillons aux aurores. Il fait FROID ! Effectivement, la toile de tente a gelé durant la nuit. Bienvenu dans le Victoria ! Nous sommes passés des chaleurs sèches et flamboyantes du Queensland au gel pendant la nuit, ça donne une idée de la taille de ce pays continent.

 

Nous arrivons à Foster où nous passerons deux nuits confortables dans un petit motel et nous nous précipitons dans une op shop (les boutiques d'occaz) pour trouver une couverture. Elle prendra plus de la moitié de mon sac pendant le trek mais on sera bien ravi de l'avoir !

Le trek est superbe, alternant entre plages et forêts. Le terrain monte et descend, il faut porter les sacs même considérablement allégés, et le temps s'écoule plus rapidement qu'en voiture alors que les heures filent et qu'il faut atteindre le campement. Le deuxième jour surtout, les jambes lourdes, la nuit froide et humide, nous poussons quand même, dans un élan de motivation et de détermination et contre les cris muets de nos muscles, jusqu'au campement suivant afin d'assurer un trajet moins long le lendemain et être à l'heure pour notre woofing suivant. C'est le dernier jour que nous croiserons plein de wallabys sur les chemin. Retournés à notre point de départ, le café du centre des visiteurs nous fait un grand bien et nous partons déguster un bon déjeuner au Fish Creek Hotel à une heure de là.